Une dramaturgie concue comme un dialogue permanent entre des narrateurs-bouffons et des figures historiques du Mime évoquées... " les Blancs ". Cinq personnages bouffons venus d'on ne sait où déferlent sur scène. Le corps déformé par des protubérances, leurs identités (d'ordre social, historique, géographique, sexuel) sont multiples et incertaines. Ils ont cependant un air de famille. Contrairement aux mimes, ils ne sont pas silencieux, il's s'expriment en grommelot, francais, anglais, espagnol, japonais, italien... Ils sont provocateurs, dénonciateurs. Ils se moquent de tout, et surtout du Mime tout en le révélant selon la fonction bouffonne. Issus des Etrusques, des bouffons médiévaux, des bouffons romantiques, de la conception contemporaine des bouffons de Jacques Lecoq ou de la tradition carnavalesque, ils sont une émanation populaire, anarchique, drôle, politique et cruelle. Ils sont pour les auteurs l'antidote contre l'académisme et le didactique, proférant tout à la fois la chose et son contraire. Ils sont pour les spectateurs une respiration, un sourire parfois grimacant et terrible mais toujours une invitation à la réflexion sur le Théâtre, le Mime, la Scéne at parfois plius généralement sur la mémoire, le savoir ou la vérité. Ils sont la couleur quand le blanc du mime se fait trop blanc… (lng)