Sylvain Prunenec a notamment été interprète pour Odile Duboc, Dominique Bagouet, Hervé Robbe, Trisha Brown, Boris Charmatz, Loïc Touzé. Au sein de sa compagnie, l’association du 48, créée en 1995, il conçoit des projets chorégraphiques ouverts à la collaboration avec d’autres artistes : musiciens, plasticiens, poètes… Sylvain Prunenec a suivi une formation de danse classique au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris puis de danse contemporaine auprès de Ruth Barnes. En 1989, il participe à la création d’Insurrection d’Odile Duboc, puis rejoint, en 1990, la Compagnie Dominique Bagouet. Il y interprète Meublé sommairement, Necesito, So schnell et sous la direction de Trisha Brown, One story as in falling. À partir de septembre 1993, il danse avec Odile Duboc, Hervé Robbe et Les carnets Bagouet pour le remontage d’Assaï de Dominique Bagouet. Il est interprète auprès de Nathalie Collantes, Loïc Touzé et Boris Charmatz. Par ailleurs, il prend part au travail consacré à Rimbaud de Christian Rist et à la création multimédia Did you ever see Piedmontese hills ? de Célia Houdart. Au cinéma, il tourne dans Jeanne et le garçon formidable (1998) d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau et dans le film de Jean-Paul Civeyrac Toutes ces belles promesses. Depuis 1995, Sylvain Prunenec crée ses propres pièces, toujours en collaboration avec des musiciens : Verso Vertigo (1996), Bâti (1998) avec Fred Bigot, musicien électronique - Zarb (2000), La Finale (2002) et Fronde Éthiopia (2002) avec Françoise Rivalland, percussionniste. Au travers des éléments qu’elles lui livrent, ces collaborations l’amènent à questionner sa propre pratique de la danse. Suite à une tournée en Afrique de l’Est en 1998, il est invité à Addis Abeba en mai 2000 pour travailler avec une jeune compagnie de danse éthiopienne, Compagnie Adugna. Au terme de plusieurs sessions de formation et de recherche (il est lauréat de la Villa Medicis hors les murs pour ce projet) il crée avec quatre danseurs issus de cette compagnie Fronde Ethiopia, dans le cadre du Festival montpellierdanse en juillet 2002. Depuis 2000 il a tissé des collaborations avec des artistes africains, la compagnie de danse éthiopienne Adugna et la compagnie congolaise les Studios Kabako de Faustin Linyekula. Ils ont créé ensemble Si c'est un nègre / autoportrait pour le Vif du Sujet au Festival d'Avignon (2003) et développent un projet entre l’Éthiopie et le Congo intitulé Kin-Addis / Chantiers chorégraphiques. En 2003/2004, en résidence au Forum, scène conventionnée de Blanc-Mesnil, il crée sur le thème du corps démembré deux pièces : Effroi, solo et Redoux pour six interprètes. En 2005, il débute au Point Ephémère une nouvelle recherche nourrie des travaux d’Etienne Jules Marey, prémice à l’élaboration de nouveaux projets : Lunatique (solo) et Ligne de fuite (titre provisoire) pour 2006/2007.